Au Tchad, les organisations de journalistes expriment leur indignation depuis l’arrestation mercredi 7 août d’Oumar Ali Badour, journaliste à l’Agence tchadienne de presse et d’édition, par ailleurs rédacteur en chef du site Tchadinfos. Il a été emmené par des hommes encagoulés de l’Agence nationale de la sécurité d’État (Anse), alors qu’il arrivait au commissariat du 8e arrondissement de Ndjamena, où il était convoqué pour des motifs inconnus.
L’Association des médias en ligne du Tchad (Amet) dénonce un « acte d’intimidation », et l’Union des journalistes du Tchad (UJT), un « enlèvement ». Les deux organisations exigent la libération d’Oumar Ali Badour.
Pour le secrétaire général de l’UJT Serge Manassé Gotingar, « aucun magistrat n’est au courant » de l’arrestation d’Oumar Ali Badour. « Nous exigeons sa libération », martèle-t-il.
On ne sait pas pour quelle raison il a été arrêté. Parce que quand ils l’ont convoqué à la police, ils n’ont pas motivé la convocation. Et quand il s’est présenté, il n’a même pas été auditionné, à mon avis. Ce sont les services spéciaux qui sont passés le récupérer, et ces hommes sont venus encagoulés, donc c’est vraiment inquiétant. Aucun magistrat n’est au courant, je ne pense pas, même s’il y a une procédure. Mais je crois que ce n’est que du rattrapage. Nous ne demandons pas, nous exigeons sa libération, parce qu’on ne sait pas pour quelle raison on peut convoquer un journaliste et puis on va l’enlever dans les locaux de l’État. Il a droit d’être convoqué de manière régulière par un procureur et il doit se présenter libre. Donc nous exigeons sa libération.