3 types d’orgasme qui ne surviennent pas pendant le sexe

Et si on ne jouissait pas seulement pendant l’amour ? Et si l’orgasme féminin était susceptible de s’exprimer en dehors du lit, lors d’activités qui n’ont rien à voir avec un rapport sexuel ou un petit plaisir masturbatoire ? Attention, ça va vous surprendre.

L’ORGASME NOCTURNE : JOUIR PENDANT SON SOMMEIL

Attestée par Alfred Kinsey au milieu du siècle dernier, l’existence des orgasmes nocturnes ne fait plus de doute, bien que tous les individus ne puissent pas en témoigner. En 1986, une étude publiée dans « The Journal of Sex Research »* et menée par souci de découvrir les rouages d’un tel phénomène nous apprend que 37% des femmes en ont déjà fait l’expérience. Mais jouir en pleine nuit est-il le résultat d’un rêve érotique chaud bouillant ? Pas forcément. Si les orgasmes surviennent durant la phase paradoxale du sommeil (phase pendant laquelle nous rêvons) le contenu de nos rêves n’est pas (toujours) lié à la survenue de l’orgasme. Ce dernier pourrait s’expliquer autrement : vagin et clitoris ne connaissent pas le repos ! Tandis que nous roupillons, ils font la rumba. En d’autres mots, ils « s’entretiennent ». Imaginez que le corps joue les garagistes et vérifie que tout est bien huilé. C’est pour cette raison que le clitoris peut entrer en érection et que le vagin peut lubrifier… jusqu’à ce que l’orgasme, éventuellement, s’invite. Il s’agit là d’une réaction naturelle et involontaire, dont le but serait d’oxygéner les organes génitaux (c’est la même chose avec le pénis), et qui bien souvent démontre une chose : l’orgasme peut survenir sans stimulation génitale, l’activité cérébrale jouant alors un rôle non négligeable.

L’ORGASME PENDANT L’ACCOUCHEMENT : LE « BIRTH ORGASM »

Jouir pendant l’accouchement, un secret bien gardé ? C’est en tout cas le titre d’un documentaire diffusé en 2008 qui traite de l’accouchement dans sa dimension émotionnelle et spirituelle, et prouve que l’accouchement n’est pas que douleur : il peut même être plaisir. Une étude publiée en 2013 et réalisé par le psychologue clinicien et sexologue Thierry Postel** nous apprend que sur 206 000 accouchements, une jouissance a été déclarée par la mère dans 0,3% des cas. Doit-on penser que la douleur est telle qu’elle en devient jouissive ? Que la délivrance du bébé vient stimuler le complexe clitoridien de la mère jusqu’à lui procurer du plaisir ? Que c’est la mère elle-même qui oriente les sensations ? Toutes les hypothèses sont bonnes à prendre mais ne doivent en aucun cas transformer cette possibilité ou « surprise » en injonction. Si certaines femmes en font une volonté – souvent couplée à celle d’accoucher naturellement et de se rapprocher de leur instinct primaire en donnant la vie – chercher à tout prix l’orgasme en donnant naissance est sans doute un moyen de s’en détourner.

L’ORGASME EN FAISANT DU SPORT : LE « COREGASM »

L’orgasme pourrait survenir involontairement pendant une séance de sport, selon une étude publiée en 2011 dans la revue « Sexual and Relationship Therapy »***. Les activités susceptibles d’entrainer la jouissance seraient les abdominaux, l’escalade, le yoga, l’haltérophilie ou encore le vélo, même si toutes n’offrent pas la même accessibilité à l’orgasme qui, en passant, se fait appeler le « coregasm » (ou corégasme en français) lorsqu’il surgit durant l’exercice physique. Dans l’ouvrage « The Coregasm Workout » publié en 2015 par Debby Herbenick (non traduit en France), on découvre comment améliorer sa vie sexuelle grâce à des exercices physiques. Mais comment expliquer le lien entre sexe et sport ? Il semblerait que les contractions du périnée, cet ensemble de muscles qui s’étend de la vulve à l’anus et qui entoure le vagin et les piliers du clitoris, viennent « titiller » la zone génitale jusqu’à déclencher le plaisir.

* Wells, B. (1986). Predictors of Female Nocturnal Orgasms: A Multivariate Analysis. The Journal of Sex Research, 22(4), 421-437. Retrieved from http://www.jstor.org/stable/3812289

** Postel, T. (2013). Naissance et jouissance: mise en évidence de l’existence d’un orgasme obstétrical. Sexologies, 22(4), 165-168

*** Herbenick, D., & Fortenberry, J. D. (2011). Exercise-induced orgasm and pleasure among women. Sexual and Relationship Therapy, 26(4), 373-388.

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